Je dois bien avouer que je me suis achetée des espadrilles juste après avoir fini le livre. Anne-Gaëlle Huon peut se lancer comme influenceuse .
Par où commencer, l'écriture a des tics de langages comme si une mamie écrivait, mais ça tombe bien, c'est le cas (le personnage pas l'auteure ).
Le récit commence dans les années 20, mais j'ai trouvé des personnages féminins forts dans l'air du temps.
Les Demoiselles, j'aurais bien vécu chez elle, au moins pour les vacances. Les descriptions sont minutieuses, de la fabrique d'espadrilles au Paris des années folles, le sens du détail est là.
Anne-Gaëlle Huon nous plonge avec une facilité inouïe dans la vie de cette hirondelle, une vie finalement très dure mais en fait une histoire sans pathos. Rosa est forte, libre, déterminée. Elle a tout perdu et pourtant, elle va s'en sortir, on le sent. Il faut dire qu'avec les Demoiselles, elle puise une force incroyable.
J'ai adoré.
Gros coup de cœur également pour le personnage de Henri. On rêve tous d'avoir un Henri dans sa vie. Ce qui est amusant c'est que j'ai un Noam dans mon dernier roman qui lui ressemble beaucoup (fils spirituel ? ), même la réplique sur les 20 ans, fait écho à celle de mes 10 ans. J'ai souri. Je n'avais pas lu les autres livres de l'écrivaine mais celui-là, c'est une fabuleuse découverte ! Chapeau bas (à plumes), Madame.
Donc je conseille, le livre, la liberté quand on est une femme (j'ai aimé aussi l'idée d'être un esprit libre même accompagnée), le champagne millésimé, les plumes, les espadrilles et le pays Basque.