Ma fac s'appelle la "flash", du coup, ça fait plus Marvel que nom prestigieux, il faut bien se l'avouer. Heureusement, on a cours les pieds dans l'eau, je ne suis pas sûre mais je crois bien que
c'est la seule avec vue sur l'océan de métropole. Brest et Montpellier, sont plus loin. Alors elle a pas un nom glamour, mais elle a l'océan, la jolie ville et le cadre. Le cursus aussi était
improbable et j'ai longtemps dû expliquer que j'avais fait une licence de lettres modernes avec un programme qui ne correspondait pas à une licence de lettres modernes classique, ce qui pourrait
être logique au final, me direz-vous.
Bref, j'ai étudié à la flash et j'en suis assez fière. J'avais un minuscule appart étudiant où j'ai écrit mon premier roman et où j'ai créé le personnage de Lena qui a son importance de mon
dernier roman aussi, Les anges imparfaits. Alors pour m'amuser, je suis revenue à la flash avec, cet endroit où l'on voit des engagements féministes sur les murs, des pommes de terre germées en
libre service dans le hall et sans doute quand c'est ouvert, des étudiants pieds nus qui vont jusqu'à la yourte de la cité collaborative. Ça vous donne mes influences. Je suis donc retournée sur
les lieux du crime, comme un hommage, un pèlerinage avec cette nana-là, qui sait tout ça puisqu'elle y était aussi et avec laquelle je rigole toujours autant . C'était il y a presque 20 ans, c'est toujours aussi touchant de revenir là, à chaque
fois.